Dans ma jeunesse un célèbre dicton faisait fureur : la culture c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale !
En l’appliquant physiquement, notre équipe
sortante nous fait sortir de terre un monstre des années 2000.
C’est évidemment ringard au regard des progrès technologiques et des possibilités offertes par internet et la téléphonie mobile voire la miniaturisation sur des bracelets !
Les Chaponois peu nantis que je connais, qui habitent les tilleuls ou autres logements sociaux existants ont tous une 2ème voiture (ils n’ont pas attendu après
le SYTRAL) et leurs enfants ont souvent des téléphones portables !
Ce n’est pas dans leur culture que d’aller dans une médiathèque
à la sortie de l’école et les devoirs qu’on leur fait faire présument qu’ils aient déjà internet à domicile !
On peut donc imaginer que comme pour de nombreuses autres mesures partant d’une bonne intention, le résultat ne soit pas au rendez-vous.
- La médiathèque sera de moins en moins fréquentée (après
un pic de curiosité) car elle intéresse essentiellement les personnes âgées réfractaires au web et ayant le temps de s’y rendre pendant les heures d’ouverture.
Leur proportion va diminuer au profit d’une majorité d’actifs (avec des enfants) dont la plupart vont travailler à 2 pour payer leur acquisition sur la durée, ou par des habitants
de logements sociaux dont la culture est plutôt celle des jeux vidéos, de la trottinette, des skate-parks! Les statistiques des établissements
des communes comparables voisines prouvent que la décroissance est déjà entamée et la mutualisation de leurs moyens est une réponse intelligente.
- L’opération tennis au Gilbertin destinée à apprendre aux enfants un sport individuel et élitiste fait référence à un Y.Noah plus
connu des jeunes comme chanteur que comme vainqueur de Rolland Garros en 1983. Depuis sa construction, toutes les écoles ne sont pas encore utilisatrices des installations. Nous subventionnons
donc une association plutôt destinée à des particuliers nantis dont certains viennent de Brignais. Sur le plan pratique, un maximum de 4 joueurs bénéficie de la surveillance rapprochée de l’entraîneur,
les autres sont livrés à eux-mêmes ou regardent au bord du terrain, quelle rentabilité !
- Sur le fond, je suis
choqué du manque de cohérence d’élus qui se réclament du socialisme alors qu’ils favorisent des sports individuels !
Logique qu’on apprenne aux enfants à nager pour éviter des risques de noyade, mais toutes les incitations de mixité sociale sont mises à
mal par de telles mesures, une subvention au quotient familial pour la pratique et l’achat de matériel serait sans doute plus adaptée si on se contente de la donner à ceux qui souhaitent pratiquer un sport individuel
(même pour une saison découverte).
- Le problème
sera le même pour les rythmes scolaires, l’école de la république est censée être un melting-pot ou les enfants ont une égalité de chances ! Le
temps choisi va à l’encontre de ce principe
car même avec une subvention au quotient familial, certains parents ne voudront pas forcément payer des activités au détriment de leurs enfants qui resteront en étude frustrés de voir leurs copains pratiquer une activité inacessible.
Le retour de l’uniforme pour masquer les différences serait
plus conforme à la conception de l’égalité.Ca avait le mérite de dissimuler la disparité d'étata et de prix des habits !
Même si l’égalité des chances ne veut pas dire uniformité ! 
A mon sens, la mixité sociale et générationnelle se fait d’abord dans les associations qui proposent des activités collectives sportives ou
intellectuelles encadrés par des bénévoles compétents à des gens partageant les mêmes passions où la performance n’est pas liée au compte en
banque.
Il n’est pas difficile de voir la différence sur les parkings entre une voiture neuve symbole de réussite sociale que certains exhibent et une vielle guimbarde cabossée utile pour transporter ses gamins et faire les courses ; et pas interdit aux parents
de refuser que leur progéniture se mélange dans la cour commune. Si un match de foot s’y organise, il a toutes les chances d’opposer les riches contre les pauvres et de renforcer des liens de classe établis antérieurement !

Hors
l'école, la culture ne s'impose pas, on ne peut qu'y inciter avec les bons moyens ! 